Château Léoville Poyferré

Sous le règne de Louis XIII, en 1638, Maître Jean de Moytié, bourgeois anobli bordelais et conseiller au Parlement de Bordeaux, possédait un vignoble planté sur un mont de graves proche de la Rivière. Ce qui valut à ce lieu le nom de «Mont-Moytié», selon l'usage du temps de désigner un lieu par le nom de son détenteur. Le cru de Mont-Moytié fit partie de ces premiers crus historiques du Médoc, tous nés avant la Fronde (1648-1653), comme le « Château de Margaux », la « Tour de Saint-Lambert » ou le « Château de La Fitte » à Pauillac ou bien le Château de Calon, à Saint-Estèphe. Le vignoble de Château Léoville Poyferré est assis sur un terroir de graves, sols maigres qui apportent un juste équilibre dans l'alimentation de la plante. Un plan de contrôle, basé sur des analyses de sols, permet de suivre l'état de santé des sols et de la vigne car la plante se nourrit exclusivement des éléments fournis par la vie des sols. Afin de stimuler la micro-faune et la micro-flore des sols, un griffage accompagné d'un buttage sont pratiqués, dès la fin des vendanges Ensuite, pour un rang sur deux, les sols sont décompactés jusqu'à 50 centimètres. Ces pratiques apportent plusieurs bienfaits: optimiser le ressuiment naturel des sols dans la période hivernale, concourir à l'aération des sols et  encourager la plante à aller s'alimenter en profondeur plutôt qu'en surface. Comme les racines se développent surtout durant la période hivernale, nous obtenons ainsi un profil racinaire plongeant afin de régulariser la croissance de la plante en période végétative. De plus, la profondeur de l'enracinement apporte une régularité dans la production des baies et leur assure un niveau qualitatif élevé quelque soit le profil du millésime.